Bon c'est un roman fantastique que je suis entrain d'écrire c'est un pari que j'ai fait avec une copine.
Introduction
Le vent balayé la prairie, sous un soleil d’été. Une petite fille courait dans les hautes herbes qui la faisaient trébuchées par moment. Elle arriva à hauteur d’une femme corpulente, couchés sur le sol les yeux perdus dans le ciel bleu. La fillette s’asseye et imita l’autre.
« Maman, qu’est-ce que tu regardes ?! ». Sa mère se retourna et lui sourit d’un regard qui semblait encrée de fatigue depuis ses derniers jours.
_ « Oh rien Kayna, je me reposais un peu. »
Kayna s’accrocha au bras de sa mère affectueusement.
_ « Maman raconte-moi encore ton histoire je l’aime tant. »
Ziwa sourit tendrement à sa fille.
_ « Mais ça vas faire la 100éme fois ! »
Sa fille secoua doucement sa mère impatiente d’entendre à nouveau le récit qu’elle se préparait à entendre.
_ « Bon d’accord mais après tu me laisses pendant un moment, promis ? »
Kayna secoua la tête positivement et se coucha prés de sa mère.
Ziwa commença son long récit sous les yeux ébahis de sa fille qui connaissait déjà son histoire mais l’aimait toujours autant ce qui amusé sa mère.
CHAPITRE I : L’annonce
La voix du chaman s’éleva dans les cieux, résonnant dans la nuit sombre. Les visages colorés par le feu ardent étaient encrés d’admiration. J’étais assise comme les autres, écoutant les rites sacrés prononcés par le prêtre de ma tribu, Mirnk. Ses paroles étaient toujours ou presque les mêmes, cela parlait des étoiles, des dieux qui avaient favorisés nos récoltes, la fécondité du peuple mais ce soir ce n’était pas la même chose. J’avais déjà deviné en voyant les marques inquiètes du vieil homme sur son visage buriné. Mais ce fut bien plus tard dans son discours sur la bienveillance de notre pays qu’il confirma mes soupçons.
« C’est avec tristesse que je dois de vous rapporter la nouvelle que le roi Virak en personne m’a ordonné de vous dire. »
Le silence oppressant régna autour du feu encore crépitant, quelqu’un rompa le silence en jetant du bois pour raviver les flammes. La voix impatiente d’une femme fit frémir le chaman, c’était ma mère, Dalia.
_« Bah vas-y donc, tu compte nous faire languir une nuit entière bougre ?! »
_ «J’y vas mais ce serait moins pénible de vous d’attendre que de l’entendre. »
Il avala bruyamment sa salive, ce qui me fit une moue dégoûtée.
« J’y viens, vous savez que nos peuples sont toujours en fâcheuse relations avec les morts. Bien. Le roi m’a demandé de vous annoncés que ceux-là nous ont déclaré la guerre. »
Il balaya son regard inquiet sur les visages de ses convives.
_ « Et en quoi sommes-nous concernés ? Pour l’instant nous ne nous sommes jamais occupés des affaires du roi avec les morts ? »
Le prêtre acquiesça douloureusement.
_ « Hélas pas pour cette fois, je pense que cette guerre est sérieuse, c’est pour cela qu’il nous faut emmener des hommes au royaume pour le protéger contre ces démons. »
Des regards anxieux s’échangèrent, pour moi-même j’étais pétrifié mais à la fois excité de pouvoir massacrer ces charognes que je détestais depuis qu’ils avaient pillés, massacrés mon village et enlevé une petite fille.
Pendant que les remarques fusèrent, je décidai d’échapper de ce vacarme affolant pour retrouver Tinao dans la forêt. Tinao est mon ami d’enfance, c’est à lui que ces macchabées ont enlevé sa petite sœur et tué ses parents, depuis il se réfugie dans la forêt accordant en seul contact, moi. Je m’engagea sur le sentier de terre qui menait entres les arbres. Seul la lumière de la lune m’aidait à me diriger. J’arriva finalement à une clairière où trôné au milieu une cabane de fougères et de bois. Tinao sortit comme un renard affolé par le bruit mais il sourit en me voyant arrivé.
« J’ai quelque chose d’important à te dire ! »
Il ne me répondit pas, son visage restait neutre, il me fit signe d’entrer.
Sa cabane était peu meublée, un feu de camp dominé la masure, une paillasse de paille dans un coin. Je m’assis en tailleur prés du feu, chauffant mes mains gelées. Tinao était toujours debout et quand il me vit m’asseoir, s’assit à son tour. Il me regarda interrogateur et anxieux.
Je chercha mes mots et le regarda.
« Bah voila Mirnk nous a annoncé… »
Je laissai s’imposer un silence, donnant plus de suspense à mes paroles. J’aimais me sentir attendu.
Tinao me regarda insistant.
« …les morts nous ont déclaré la guerre et nous devons très prochainement nous rendre au champ de bataille. »
Je vis naître une flamme dans ses yeux. Il acquiesça seulement, je fus surpris mais je m’en contentai. Il regarda le sol, je me doutai qu’il réfléchissait s’il allait partir avec nous. Je me lançai :
« Tu pars avec nous ? »
Il releva la tête au son de ma voix. Le regard toujours perdu, il me répondit :
« Sûrement…sûrement. »
Je me levai, je devais le laisser seul, il devait réfléchir. J’allai sortir quand je lâchai une « bonne nuit ». Je n’entendis pas le son de sa voix. La nuit fraîche m’enveloppa dans son être.